lundi 27 mars 2017

A une larme du bonheur: la rupture.

Ce que traverse l'un d'entre vous en ce moment m'a donné envie d'écrire sur ce que j'ai traversé pendant une de mes pires ruptures il y a quasiment un an. 

Quand c'est arrivé mon monde s'est écroulé. Même si je l'ai initialement choisi ma douleur n'a pas été moindre. Je me souviens comme si c'était hier des larmes qui coulent sans cesse et des angoisses au creux du ventre. A ce moment là les gens ont beau te dire que ça passera, c'est tellement douloureux, que c'est impensable. J'ai même cru les premières semaines que je devenais folle. J'alternais entre tristesse profonde et euphorie. Je me souviens des souvenirs qui tuent et qui me faisaient fondre en larmes et de cette fois où je n'ai pas réussi à sortir de ma voiture pendant 2h alors qu'un client m'attendait dans un lieu à 5 pas et où je ne suis pas allée. Je me souviens aussi de mon envie de vomir à chaque fois que je mettais une cuillère dans ma bouche. Mon cerveau n'allait vraiment pas bien jusqu'au jour où, à essayer de faire semblant et à me mentir (durant un mois), un matin je n'ai pas réussi à me lever. Pourquoi ce jour? je ne sais pas. Scotchée au lit, crise d'angoisse, je me suis dit ce jour là que si je n'avais pas eu d'enfants ça aurait été moins douloureux de partir. Ma meilleure amie a eu très peur après mon appel au secours et lorsqu'elle a découverte sans aucune dignité dans mon lit, m'a sortie de là et m'a concocté un week end qui m'a décollé du fond. Je l'avais donc touché. Ca m'a fait très peur. Le mois écoulé ne m'avait pas aidé à aller mieux, comme je l'aurais souhaité, mais l'inverse. Combien de temps allais-je être encore l'ombre de moi même?
Je suis assez radicale comme fille. Il fallait que j'aille mieux et j'ai après ce fameux week end tout essayé pour. Je vous passe les trucs un peu glauques, mais, de l'histoire sans lendemain, aux copines (qui sont juste topissimes), au travail de façon intensive, aux fêtes, à l'alcool ingurgité alors que je ne bois quasi pas...toutes ces choses qui mettent ton corps en mode robot, sans répit et qui t'empêchent tout simplement de penser. Sans m'en rendre compte les pleurs s'espaçaient et mes crises d'angoisses s'estompaient. Seuls les 10kg perdus en quelques semaines me ramenaient de temps en temps à la réalité . Le corps et le cerveau ne sont pas toujours copains...c'est un peu comme la raison et le cœur, non?

Noël est arrivé à grand pas, les vacances, les amis, la famille...mes excès ont dû diminuer. Comment tenir le coup sans me mentir à moi même? Et bien Leur présence et la magie des fêtes ont eu sur moi un effet incroyable. Je me rendais compte que je ne pleurais plus en sortant de mon état robot et en profitant pleinement de MA vie. Bon j'ai bien eu une ou deux histoires sans lendemain pendant ces 15 jours (on ne sèvre pas une junkie si facilement) et j'ai pris conscience qu'une fois de retour, dans mon sud et sans ma famille près de moi, je ne devais plus continuer mes bêtises et qu'il était temps de me faire aider, chose que j'ai toujours refusée. Après tout je n'étais pas malade hein! Pas question d'aller voir un psy. J'ai donc choisi une autre thérapie, un peu décalée.

Je me souviens du premier rdv. La thérapeute m'annonce  le prix (c'est pas donné d'être décalée!) et me dit qu'une séance tous les 15 jours suffisaient en général. J'ai exigé une séance toutes les semaines (on verra plus tard l'état de mon compte en banque) et, après 2 mois entiers, j'étais redevenue la moi d'avant. Plus de pleurs, plus de regrets, plus de tristesse. J'ai appris à ne plus idéaliser une personne qui ne l'était en fait pas  (comme nous tous), bref c'était du passé avec tout ses bons et AUSSI ses mauvais moments! 

Mi février, encore les vacances, encore Paris et une amie me dit : "mais pourquoi tu ne t'inscris pas sur ce site de rencontre, tu vas voir je suis sûre que ça va te plaire". En 5 mois cela ne m'était jamais venue à l'esprit d'avoir une relation suivie et l'idée ce jour là me parut plutôt sympa. Fin février, une dernière séance avec ma thérapeute et hop j'ai eu envie de m'inscrire . J'étais enfin prête à être heureuse de nouveau mais j'étais persuadée que je ne pourrais plus ressentir de sentiments forts. Ce que je ne savais pas c'est que j'allais tomber très vite sur toi que j'ai prévenu dès le début: "je suis impossible à séduire, je n'ai plus de cœur ". Pourtant sans que je m'en rende compte, tu m'as charmée, choyée et tu me fais vibrer aujourd'hui depuis 6 mois.

À tous ceux qui souffrent: je sais que de vous dire que le temps vous aidera vous agace, alors j'espère sincèrement que ces quelques lignes vous redonneront espoir. 

2 commentaires:

  1. Des mots plein d'optimisme qui laissent entrevoir une note d'espoir lorsque nous traversons des moments difficiles. ... et nous en traversons tous !
    Un texte réconfortant... sourire

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  2. Merci pour ces mots qui me touchent énormément et me donne un peu d espoir

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